L’Union européenne renforce ses mesures contre le gaspillage alimentaire et la mode éco-responsable

Une législation européenne visant à réduire le gaspillage et promouvoir une mode durable
Les députés européens ont adopté à l’unanimité un texte négocié avec les États membres, qui fixe des orientations pour lutter contre le gaspillage alimentaire et encourager le recyclage dans le secteur textile. Ce cadre législatif, sans mesures détaillées, établit des objectifs contraignants pour les pays de l’Union, notamment en matière de réduction des déchets alimentaires, tout en soulignant un manque d’engagement spécifique pour l’agriculture.
Des objectifs équilibrés pour la réduction des déchets alimentaires
D’ici 2030, chaque État membre devra diminuer de 30 % les déchets issus de la distribution, de la restauration, et des ménages, ainsi que de 10 % ceux issus de la transformation et de la fabrication alimentaires. Ces cibles sont basées sur les volumes annuels de déchets enregistrés entre 2021 et 2023. Lors du premier vote, il y a un an et demi, des ambitions plus élevées avaient été émises, avec des réductions de 40 % et 20 %, mais un compromis a finalement été trouvé avec la Commission européenne et les 27 États membres, en optant pour des objectifs moins ambitieux afin de mieux concilier enjeux économiques et environnementaux.
Une absence d’engagements spécifiques pour l’agriculture
Il est important de noter qu’aucun objectif précis n’a été fixé pour le secteur agricole, ce qui soulève des critiques de la part de certaines ONG telles que le WWF. Cependant, les États pourront mettre en place des programmes de prévention adaptés à leur contexte pour atteindre les objectifs fixés, tels que la promotion des fruits et légumes dits « moches » ou la meilleure gestion des invendus, en collaboration avec les banques alimentaires et les associations.
Renforcer le recyclage dans l’industrie textile
Cette législation concerne également la gestion des déchets issus du secteur textile, qui n’était pas couverte par la directive de 2008. En adoptant une approche du « pollueur-payeur », les producteurs devront assurer la collecte, le tri, et le recyclage de leurs vêtements en fin de vie, tout en assumant financièrement ces responsabilités. La mise en œuvre de ces dispositions sera laissée aux États, afin de déterminer les modalités de financement pour les entreprises concernées.
Ce nouveau cadre législatif marque une étape importante dans la lutte contre le gaspillage et la mise en place d’un secteur textile plus respectueux de l’environnement, conformément aux engagements européens en matière de durabilité et de gestion responsable des ressources.