Neuchâtel autorise la régulation de la meute de loups à La Brévine après attaques sur le bétail

Autorisation de l’abattage de quatre loups à La Brévine suite à des attaques sur du bétail
Après avoir obtenu l’approbation de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), le canton de Neuchâtel a décidé d’autoriser une régulation partielle de la population de loups présentes dans la vallée de La Brévine, en raison des préjudices causés aux élevages locaux.
Contexte et situation actuelle
Depuis le début du mois d’août, sept bovins ont été tués et cinq autres ont été blessés lors de sept attaques distinctes dans la région. Les victimes de ces agressions comptent principalement onze génisses et un veau âgé de seulement trois jours.
Une mesure de régulation autorisée face à la problématique des prédations
Selon les autorités, ces attaques représentent un dommage significatif pour les éleveurs. Par conséquent, le canton de Neuchâtel a justifié la nécessité de procéder à une régulation partielle de la meute de loups pour limiter les dégâts liés aux prédations sur le bétail.
En début septembre, une demande formelle de régulation a été déposée auprès de l’OFEV, qui a donné son feu vert mercredi dernier. La décision prévoit l’abattage de quatre loups parmi les six nés cette année, une mesure applicable immédiatement.
Réactions et critiques des écologistes
Dans un communiqué, le groupe Vert-e-s déplore cette décision de tirer sur la meute, qualifiée de symbole d’un « manque d’anticipation » de la part des autorités cantonales. Quinze mois après l’adoption par le Grand Conseil d’une motion pour l’élaboration d’un plan loup au niveau cantonal, le conseiller d’État responsable du département, Laurent Favre, est critiqué pour sa gestion jugée trop prudente face à une situation jugée urgente par certains éleveurs.
La motion en question visait à réduire les conflits entre loups et activités d’élevage, ainsi qu’à limiter les dommages liés aux attaques animales.
Une présence lupine documentée dans la région
La meute de La Brévine constitue la sixième inscription dans le massif jurassien franco-suisse, après celles du Marchairuz, de Risoud, du Mont Tendre, de Jougne-Sujet et de Haute Valserine. Dans le canton de Neuchâtel, cette meute représente la deuxième constatation après celle de Jougne-Suchet dans le canton de Vaud, qui est signalée sporadiquement depuis 2024, à l’extrême ouest du territoire neuchâtelois.