Transition énergétique : près de 200 bus thermiques genevois transférés à Tunis pour soutenir ses transports publics

Une initiative de don de véhicules thermiques entre Genève et Tunis

Dans le cadre de leur stratégie d’électrification, les Transports publics genevois (TPG) ont entamé une démarche de transfert de leur ancien matériel roulant thermique. Ainsi, près de 200 autobus en service à Genève seront prochainement envoyés en Tunisie, où ils feront partie du parc de la Société des transports de Tunis (Transtu). La signature officielle d’un contrat de donation entre TPG et Transtu a eu lieu mercredi, confirmant cette opération responsable.

Objectifs et calendrier du transfert

Ce transfert s’inscrit dans le projet à long terme des TPG, qui visent à électrifier l’ensemble de leur flotte d’ici à 2030. Selon François Mutter, porte-parole de l’entreprise, ces véhicules thermiques seront remplacés par des autobus électriques, permettant ainsi à Genève d’accélérer sa transition vers une mobilité plus propre. La phase de transfert débutera le 1er janvier 2026 et s’étendra sur une période de quatre ans, sous la responsabilité de l’opérateur tunisien.

Une valorisation responsable du matériel roulant

Pour les TPG, cette opération constitue une démarche écoresponsable, visant à prolonger la durée de vie du matériel roulant en évitant de le mettre au rebut prématurément. Lionel Brasier, directeur général des TPG, précise que ce don d’un opérateur à un autre représente une solution durable, en contribuant à renforcer les transports publics en Tunisie. Cette mutualisation permet également de répondre à des enjeux économiques et logistiques pour Genève.

Le contexte du parc de Transtu en Tunisie

De leur côté, les transports en commun tunisiens connaissent une baisse de leur fréquentation, passant de 335 millions de voyageurs en 2010 à environ 113 millions en 2023. Selon Transtu, cette situation s’explique notamment par la vétusté du parc de véhicules et les difficultés d’approvisionnement en pièces détachées, ce qui entraîne une immobilisation partielle du matériel roulant. La récupération des autobus genevois apparaît ainsi comme une solution pour renouveler le parc tunisien.

Valeur et état des véhicules transférés

Bien que ces bus en bon état puissent continuer à circuler, leur valeur financière sur le marché est quasiment nulle, en raison de leur ancienneté et de leur kilométrage élevé. Selon François Mutter, ces véhicules, âgés de plus de 15 ans et ayant parcouru plus d’un million de kilomètres, ont tous été amortis comptablement. Leur valeur résiduelle est estimée à un euro symbolique, ce qui souligne leur utilité principalement d’un point de vue opérationnel plutôt que financier.