Émissions de carbone en Europe atteignent un record en 2025 après les incendies, avec une contribution majeure de l’Espagne et du Portugal

Émissions de carbone en Europe atteignent un record en 2025 après les incendies
Selon le service Copernicus Atmospheric Monitoring Service CAMS, les émissions annuelles estimées pour l’Union européenne et le Royaume‑Uni atteignent des niveaux inédits depuis le début des mesures, alors que la saison des incendies demeure active.
Impact majeur en Espagne et au Portugal
Depuis le début de l’année, les incendies de forêt ont libéré 12,9 mégatonnes de carbone. Les records précédents s’élevaient à 11,4 mégatonnes, établis en 2003 et 2017. Le phénomène est largement attribué aux feux qui ont ravagé la péninsule ibérique à la mi‑août. En Espagne, ces incendies ont fait quatre morts et brûlé plus de 350 000 hectares. Selon CAMS, les émissions totales de la région ibérique, qui étaient inférieures à la moyenne jusqu’au début août, ont connu une augmentation marquée en l’espace d’une semaine.
À elles seules, les émissions liées aux feux en Espagne et au Portugal représentent environ les trois quarts des émissions européennes.
Par ailleurs, des feux importants ont touché la Turquie, Chypre et certains pays des Balkans, nourris par des vagues de chaleur et une sécheresse estivale.
Portée mondiale et phénomènes associés
En juillet, CAMS a enregistré des niveaux d’émissions liés aux feux parmi les plus élevés des 23 années de mesure en Grèce et en Turquie. Le Royaume‑Uni battait déjà son record annuel, tandis que la Serbie et l’Albanie affichait des niveaux parmi les plus élevés après 2007.
Au Canada, les incendies se sont poursuivis durant l’été jusqu’au début septembre, produisant des panaches de fumée qui ont traversé l’Atlantique et atteint l’ouest de l’Europe, d’après CAMS. L’été 2025 a également été marqué par des épisodes de transport de poussière saharienne, particulièrement intenses entre la Méditerranée et l’Europe, et traversant ensuite l’Atlantique vers les Amériques.
Enfin, les vagues de chaleur ont augmenté les concentrations d’ozone au‑dessus des seuils réglementaires sur une grande partie de l’Europe, dégradant la qualité de l’air et constituant un risque pour la santé publique.