Diplômés universitaires et marché du travail en Suisse : une insertion ralentie par la conjoncture économique

Diplômés universitaires et marché du travail en Suisse : une insertion ralentie par la conjoncture économique

Conjoncture et emploi chez les jeunes diplômés

Les jeunes qui veulent intégrer le monde professionnel font face à un marché du travail sous pression. Selon l’Adecco Group Swiss Job Market Index et l’Université de Zurich, le nombre de postes disponibles est inférieur d’environ 3% par rapport à la même période l’année précédente, selon les informations relayées par Blick.

Les secteurs les plus touchés incluent l’informatique, l’administration publique et le commerce.

Impact sur les diplômés universitaires

Même les titulaires d’un diplôme universitaire ou d’une haute école spécialisée rencontrent des difficultés pour trouver un emploi. D’après l’Office fédéral de la statistique, le taux de chômage des diplômés des hautes écoles est passé de 2,7% à 3,2% entre 2021 et 2023. Des données plus récentes du Secrétariat d’État à l’économie (Seco) indiquent qu’en août, l’ORP comptait 4% de diplômés universitaires de moins de 30 ans de plus que sur la même période l’année précédente.

Causes et explications

Cette évolution s’explique en grande partie par le ralentissement économique, selon l’expert du marché du travail Edgar Spieler. Il évoque notamment la politique douanière des États‑Unis, l’appréciation du franc face au dollar et la faible croissance au sein de l’Union européenne. Il souligne que les jeunes diplômés sont particulièrement touchés, car les entreprises hésitent à embaucher des profils sans expérience en période d’incertitude.

Des secteurs qui recrutent différemment

La demande pour les emplois dits « en col blanc » a nettement reculé. À l’inverse, l’artisanat et l’industrie continuent de rechercher du personnel qualifié.

Perspectives pour les jeunes diplômés

Tout n’est pas sombre: si les jeunes diplômés subissent souvent les premiers effets d’un ralentissement économique, ils peuvent aussi être les premiers à profiter d’une reprise dès que l’économie repart.