Bobigny : présence nocturne d’une policière au dépôt du tribunal pour prévenir les abus
Mesure de sécurité nocturne au dépôt du tribunal de Bobigny
Les autorités judiciaires annoncent qu’une policière sera systématiquement présente dans les équipes de nuit chargées de la surveillance du dépôt du Tribunal de Bobigny. Cette décision fait suite à l’incarcération de deux policiers accusés d’avoir violé une jeune femme.
Contexte et mise en œuvre
Selon le procureur de Bobigny, la présence féminine était normalement assurée sur les six agents de l’effectif nocturne, mais le soir des faits aucune femme n’était présente. Le directeur territorial de la sécurité publique s’est engagé à ce que, dorénavant, une femme fasse systématiquement partie de l’effectif de nuit. Cette annonce a été faite devant la presse peu après la visite du dépôt par le premier président de la Cour d’appel de Paris, Jacques Boulard, qui supervise ce tribunal.
Faits allégués et suite judiciaire
Le soir du 29 octobre, la plaignante, âgée de 26 ans, a déclaré à un magistrat du Parquet avoir été victime de viol à deux reprises durant la nuit précédente, déclenchant immédiatement une enquête. Les deux policiers, âgés de 35 et 23 ans, ont été mis en examen à Paris et écroués le 1er novembre pour viols et agressions sexuelles commis par des personnes abusant de l’autorité conférée par leurs fonctions.
Le dépôt et le contexte opérationnel
Situé au sous-sol du palais de justice, le dépôt est le lieu où des dizaines de personnes attendent chaque jour, notamment des prévenus en comparution immédiate et des personnes en garde à vue présentées à un magistrat. Lors de sa visite, le président a également pu constater l’état de vétusté des locaux.
Perspectives immobilières et réactions institutionnelles
Le tribunal doit bénéficier d’un projet immobilier d’extension et de rénovation estimé à 150 millions d’euros, dont l’objectif est la construction d’un nouveau dépôt. Mme Auclair-Rabinovitch, nouvelle présidente du tribunal, a expliqué avoir visité le dépôt dès son arrivée et a souligné l’incompréhension et la honte ressenties par les avocats, magistrats et agents face au comportement des policiers mis en cause.