Ain el Hilweh: des femmes réfugiées gèrent le traumatisme lié à Gaza grâce à l’aérobic dans une bibliothèque du camp
Des femmes réfugiées utilisent l’aérobic pour faire face au traumatisme lié à Gaza
Dans une petite bibliothèque du camp d’Ain el Hilweh, à Saida, une vingtaine de femmes voilées pratiquent l’aérobic. Cette activité offre une pause bienvenue dans un environnement marqué par la tension et la pauvreté.
Un espace sûr pour s’évader et apprendre à surmonter les défis
Selon Raida Hatoum, collaboratrice de l’association Najdeh, cet endroit constitue « un endroit sûr pour les femmes pour s’évader de leurs responsabilités et pour apprendre à gérer leurs défis quotidiens ». Le reportage de La Matinale associe cette perception au centre.
Le camp et ses défis
Le camp est décrit comme une « ville » où vivent environ 60’000 personnes, un ghetto muré. L’armée libanaise n’y pénètre pas: ce sont les factions palestiniennes (Fatah, Hamas, Djihad islamique et d’autres) qui font la loi. En outre, les combats entre groupes armés ont détruit plusieurs écoles et la baisse des financements de l’UNRWA pèse fortement sur la communauté.
Des témoignages sur les difficultés familiales
« Les enfants demandent à leur mère s’ils vont mourir parce qu’ils sont Palestiniens. Ce n’est pas facile d’élever un enfant réfugié », déclare Raida Hatoum.
Hala Jaleb, mère de quatre enfants, souligne les difficultés liées à l’éducation des adolescents et indique que la situation est plus dure qu’auparavant. « De nos jours, c’est très difficile d’élever des adolescents », affirme-t-elle, et c’est pire depuis le 7 octobre.
Les jeunes et le poids du conflit
Ziad, 16 ans, réfugié dans le camp, se réfugie au centre Najdeh pour échapper aux dangers de la rue. « Tout est triste autour de moi. Ma mère vient de Gaza. Quatorze membres de ma famille sont morts dans la guerre », raconte-t-il.