Authenticité confirmée pour l’autoportrait de Gauguin au Kunstmuseum de Bâle

Authenticité confirmée pour l’autoportrait de Gauguin au Kunstmuseum de Bâle

Authenticité confirmée pour l’autoportrait de Gauguin au Kunstmuseum de Bâle

Le Kunstmuseum de Bâle a dévoilé mardi les conclusions d’une enquête approfondie sur une toile de sa collection depuis 1945, après des doutes formulés en mars par un collectionneur. L’institution précise que l’étude a clarifié l’histoire de l’œuvre et confirme son attribution à Gauguin, information déjà évoquée par SRF, la radio télévision alémanique.

Origine des doutes et contexte historique

Le doute sur l’authenticité remonte à 1924, lors d’une vente aux enchères de la toile. Le collectionneur Fabrice Fourmanoir soutenait que l’œuvre avait été peinte d’après une photographie de Gauguin réalisée par son ami et gardien Nguyen Van Cam, connu sous le nom Ky-Dong. Selon Fourmanoir, toutes les œuvres datées de 1903 seraient des faux, l’artiste étant alors trop malade pour peindre; Gauguin est décédé le 8 mai 1903 sur l’archipel des Marquises, en Polynésie française.

Procédure menée et résultats

Le musée a entrepris des recherches de provenance, des analyses art-technologiques et a consulté des experts internationaux. Les conclusions confirment l’attribution à Gauguin, tout en révélant l’existence de surpeintures partielles réalisées postérieurement, entre 1918 et 1926.

Absence de falsification et interprétation

Le musée souligne qu’aucune indication d’une intention de falsification n’a été observée. Il est plutôt probable que le tableau ait été créé par Gauguin en 1903, peut-être avec le concours de Nguyen Van Cam. Une révision partielle du portrait par des tiers durant la période 1918-1926 a pu être démontrée.

Méthodes d’analyse et expertise internationale

Outre l’examen microscopique, le service de restauration a utilisé des techniques d’imagerie sous éclairage normal et UV, la réflectographie infrarouge et la radiographie. Des microéchantillons ont été prélevés pour identifier les liants et les colorants et ont été analysés à la Haute école des arts de Berne.

Des experts internationaux consultés ont également conclu à l’authenticité. Notamment, une chercheuse de l’Université de Leicester, biographe de Nguyen Van Cam, a apporté de nouvelles informations sur le premier propriétaire, étroitement associé à Gauguin.

Rédaction ats/sf