Genève : controverse autour d’un gala caritatif lié au milliardaire Pierre-Edouard Stérin

Genève : controverse autour d’un gala caritatif lié au milliardaire Pierre-Edouard Stérin
À Genève, une poignée de manifestants a pris position devant le Bâtiment des forces motrices (BFM) alors que des spectateurs pénétraient dans la salle, en parallèle d’un gala caritatif associé au milliardaire Pierre-Edouard Stérin.
Un participant a déclaré : « On refuse que l’extrême droite vienne à Genève et qu’elle finance des projets de société comme elle l’entend. Si Pierre-Edouard Stérin voulait vraiment aider la société, il pourrait payer ses impôts », a dénoncé l’un des militants.
« C’est la cinquième fois que la soirée philanthropique, dont le concept a été créé en France, posait ses valises à Genève », rappelle l’organisation. Mercredi soir, la levée de dons a permis de récolter 600’000 francs au profit d’associations locales.
RÉTOUR D’UNE DROITE LIBÉRALE ET CONSERVATRICE
Mais alors, pourquoi une telle levée de boucliers ? Ces galas caritatifs ont été cofondés en 2017 par le milliardaire Pierre-Edouard Stérin, décrit comme un homme d’affaires résidant fiscalement en Belgique et qui soutient une vision d’une droite libérale, conservatrice, chrétienne et anti-immigration.
Il a notamment lancé le projet politique Périclès, acronyme de « Patriotes Enracinés Résistants Identitaires Chrétiens Libéraux Européens Souverainistes ». L’objectif affiché est de faire gagner 300 villes au Rassemblement national lors des prochaines élections municipales en France.
« Plus aucune responsabilité exécutive » dans la Nuit du bien commun est mise en avant par les organisateurs sur leur site internet, selon eux afin de dissocier l’événement des fonctions personnelles de son promoteur.
Malgré les critiques, les associations bénéficiaires ont maintenu leur participation, jugeant l’événement comme une opportunité de développer leurs projets dans un contexte de baisse des subventions publiques et affirmant que participer à un gala ne signifie ni cautionner une idéologie ni adhérer aux opinions personnelles de qui que ce soit.
À Genève, le gala s’est déroulé sans incident majeur. En revanche, d’autres villes, notamment en France, ont connu des réactions contrastées. Ainsi, Aix-en-Provence a vu l’événement annulé en présentiel lundi, en raison d’une grève de techniciens refusant d’être instrumentalisés.