L’UDC défend l’immunité des policiers dans un contexte politique et social tendu

L’UDC défend l’immunité des policiers dans un contexte politique et social tendu

Contexte et enjeux de l’initiative

L’UDC propose que les policiers ne puissent être soumis à une enquête pénale sans autorisation préalable du Grand Conseil. Cette initiative, au cœur d’un scrutin genevois prévu le 28 septembre, vise à instaurer une immunité de fonction pour les forces de l’ordre afin d’éviter ce qui est perçu comme des procédures abusives pouvant gêner l’action des agents sur le terrain.

Contexte politique et positions

Dans le cadre des débats, l’UDC est isolée et ne recueille que le soutien prudent du MCG, selon son président François Baertschi, qui estime que l’initiative n’est pas idéale mais peut être utile. Au niveau des chiffres, on rappelle qu’en 2024, la police des polices a ouvert 143 enquêtes, et que le taux de condamnations reste faible par rapport à certaines périodes précédentes.

Arguments et réactions clés

Arguments en faveur de l’UDC

Pour Lionel Dugerdil, ex-président de l’UDC et candidat au Conseil d’État, il existe un malaise liés aux procédures perçues comme complexes qui touchent les policiers sur le terrain. Il affirme qu’une immunité pourrait protéger les agents qui interviennent contre la criminalité sans être freinés par des enquêtes routinières et contestables, notamment lorsqu’il s’agit d’arrestations musclées.

Argumentation des opposants

La députée verte Sophie Bobillier soutient que l’immunité pourrait affaiblir la confiance du public envers la police et compliquer la condamnation ou le blanchiment des actes lorsque des violences policières sont en cause. Elle ajoute que le Grand Conseil pourrait manquer des critères objectifs et que le texte remettrait en cause le principe de séparation des pouvoirs et l’indépendance des poursuites.

Opinions divergentes au sein des partis

Le député PLR Jean-Pierre Pasquier déclare que la protection de la police ne passe pas par une immunité politique et rappelle l’existence de voies de recours judiciaires. Il affirme que la meilleure protection pour l’institution est son exemplarité et rejette l’idée que les policiers puissent être « placés au-dessus des lois ».

Actualité vaudoise et implications

Le contexte vaudois est marqué par des affaires récentes, notamment des échanges de messages racistes dans des groupes WhatsApp impliquant environ cinquante policiers lausannois et des questions autour des décès lors d’interventions. Le Ministère public examine l’opportunité de poursuivre les auteurs. D’autres dossiers sensibles, comme la mort d’un Zurichois à Morges en 2021 et l’affaire Mike Ben Peter, restent à des étapes variées devant les tribunaux fédéraux, alimentant le débat sur les mécanismes de contrôle et les poursuites.

Conclusion et perspective électorale

Face à ces éléments, l’initiative de l’UDC est source de vives discussions parmi les acteurs politiques et syndicats, qui n’ont pas nécessairement appelé à voter en faveur mais expriment des réserves quant à l’impact sur la confiance publique et l’équilibre institutionnel. La réponse des électeurs est attendue lors du scrutin du 28 septembre à Genève, où la question de l’immunité des policiers sera examinée avec attention.