Télévision en Suisse : un modèle publicitaire unifié pour le replay dès novembre
À partir de novembre, les chaînes et plateformes de télévision suisses mettront en place un modèle harmonisé de publicité sur les programmes regardés en différé. Cette mesure, annoncée par l’Association télévision privée suisse (ATPS), Swissstream, Suissedigital et la SSR, vise à atténuer la baisse constatée sur le marché publicitaire.
Publicités ciblées pendant la lecture en différé
Selon les informations communiquées, les annonces publicitaires apparaîtront à différents moments : au lancement de la lecture, durant certaines interruptions ainsi qu’en cas d’utilisation de l’avance rapide. Actuellement, en Suisse, environ 30 à 40 % des contenus télévisés sont visionnés en replay, un mode de consommation qui a un impact sur les recettes publicitaires traditionnelles.
Un modèle déjà existant dans le secteur privé
Le dispositif s’inspire d’un format déjà utilisé par certains diffuseurs privés depuis 2022. Des groupes tels que CH Media, Seven.One Entertainment Group (qui détient Sat.1 et ProSieben) ou encore RTL Deutschland ont déjà adopté cette approche sur leurs propres plateformes de diffusion.
Renforcer la place médiatique suisse
Pour la SSR, l’adoption de ce modèle publicitaire commun permettrait de soutenir l’ensemble du marché médiatique helvétique, incluant les acteurs de la publicité. Walter Bachmann, secrétaire général de la SSR, a souligné dans le communiqué l’importance de préserver et de consolider la compétitivité des médias suisses.
Une mise en œuvre généralisée sur toutes les plateformes
La solution technique sera déployée de manière uniforme par l’ensemble des diffuseurs partenaires du projet. Parmi eux figurent Swisscom, Sunrise, Quickline, Salt, Zattoo et Teleboy. Cette standardisation est présentée comme un atout pour garantir une expérience équilibrée pour les spectateurs et des conditions viables pour les acteurs économiques.
Un compromis entre intérêts variés
Les responsables de Swissstream et Suissedigital, Patrick Dehmer et Simon Osterwalder, indiquent que ce modèle illustre la possibilité de trouver un compromis satisfaisant sans recourir à une réglementation. Selon leur déclaration, il combine convivialité pour le public et viabilité économique pour les diffuseurs et les annonceurs.
