Trois femmes condamnées dans l’affaire liée à l’EI : peines de 10 à 13 ans et suivi socio-judiciaire

Trois femmes condamnées dans l’affaire liée à l’EI : peines de 10 à 13 ans et suivi socio-judiciaire

Condamnations dans l’affaire EI: peines comprises entre 10 et 13 ans

La cour d’assises spéciale de Paris a prononcé, vendredi, des condamnations à l’encontre de trois femmes pour leur appartenance au groupe État islamique (EI).

Répartition des peines

Jennyfer Clain, 34 ans, est condamnée à 11 ans de réclusion criminelle, après que le parquet national antiterroriste (PNAT) avait requis 13 ans à son encontre. Christine Allain, 67 ans, reçoit 13 ans de réclusion, la peine étant assortie de la sûreté au deux tiers; le parquet avait requis 15 ans. Mayalen Duhart, 42 ans, est condamnée à 10 ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt à effet différé, conformément aux réquisitions. Toutes trois se voient aussi imposer un suivi socio-judiciaire de huit ans.

Réactions et éléments procéduraux

L’avocat de Jennyfer Clain, Me Guillaume Halbique, a salué une décision « équilibrée » pour sa cliente. Il a ajouté que l’absence de période de sûreté pourrait permettre d’envisager une remise de peine et a indiqué que la nièce des frères Clain ne ferait « a priori » pas appel de la décision, estimant que l’engagement idéologique de sa cliente était totalement derrière elle depuis de nombreuses années.

Vendredi matin, Jennyfer Clain avait présenté ses excuses « sincères et profondes » à toutes les victimes directes et indirectes, en France, en Syrie, en Irak et ailleurs, ainsi qu’à ses cinq enfants.

Mayalen Duhart avait, elle aussi, déclaré : « Je ne suis pas une victime, les victimes ce sont les autres, ce sont ceux que l’organisation à qui j’ai appartenu a torturés, massacrés: je suis responsable », avant que la cour ne se retire pour délibérer.

Contexte et déroulement du procès

Les trois femmes étaient jugées depuis le 15 septembre pour avoir rejoint l’EI en 2014 avec leurs enfants. Elles sont restées en Syrie jusqu’en 2019 avant d’être arrêtées et renvoyées en France.